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La privatisation d’ADP, un succès ?

 En quoi le gouvernement veut-il privatiser l’ADP ? Quel serait le montant de la vente ? Telles sont les questions qu’il faut se poser. Compte tenu du cours actuel de l’action ADP, le gouvernement pourrait, s’il vend ses parts (50,63 %), encaisser 8,8 milliards d’euros.  Découvrez ici quelques réponses aux questions soulevées par cette décision.

privation adpQuelles sont les raisons pour lesquelles le gouvernement veut privatiser le groupe ADP ?

Deux raisons principales sont invoquées par le gouvernement : en premier lieu, pour récupérer l’argent – qui fait défaut dans les caisses – afin de créer un fonds de dix milliards d’euros pour le financement de l’innovation. La deuxième : laisser l’entreprise, aujourd’hui détenue à 50,6 % par l’État, se développer.

Par contre Les adversaires de la privatisation considèrent qu’il suffirait d’orienter les bénéfices perçus par l’État (173 millions d’euros en 2017) au profit de ce fonds consacré à l’innovation. Les perspectives économiques du transport aérien sont bonnes, notamment parce que le trafic aérien est multiplié par deux tous les quinze ans. Ils pourraient même, selon certains, dépasser les 250 millions d’euros par an que le fonds « innovation » rapportera, selon le gouvernement.

De combien la vente d’ADP à l’État rapporterait-elle ?

Compte tenu du cours actuel de l’action ADP, si le pouvoir publique cède ses 50,63%, il peut empocher 8,8 milliards d’euros. De plus, il pourrait bénéficier d’une généreuse  » prime de contrôle  » comprise entre 1,5 et 2 milliards d’euros si cette vente lui permet de devenir actionnaire principal. Ainsi, une véritable poignée de main en or serait de plus de 10 milliards d’euros.

Quelles sont les chances que le gouvernement vende toutes les parts de l’ADP ?

En y regardant de plus près, la « vente » de l’aéroport de Paris est davantage une concession, ce qui signifie notamment que l’exploitation serait conférée à un opérateur privé alors que l’infrastructure reviendrait ensuite à l’État au bout d’une période de 70 ans. De toute façon, il est question de faire davantage que la privatisation de l’aéroport de Toulouse en 2015.

Les pouvoirs publics ont-ils prévu des garanties pour assurer la sécurité et le contrôle des frontières ?

Rassurez-vous, tout ce qui concerne la police et les douanes dans les aéroports parisiens demeurera sous la juridiction de l’Etat. En outre, il n’est pas question de mettre ADP dans une main quelconque, souligne le gouvernement, qui affirme avoir tiré la leçon de l’échec de la privatisation de l’aéroport de Toulouse.

En quelques mots enfin, voici quelques-unes des raisons qui ont motivé la privatisation d’ADP